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Projet agro-écologique, kézako ?

Voir en ligne : http://agriculture.gouv.fr/le-proje...

Le projet agro-écologique pour la France présenté en 2012 par le Ministre de l’agriculture est un projet mobilisateur pour l’agriculture française, qui vise à donner une perspective ambitieuse à l’agriculture française en engageant la transition vers de nouveaux systèmes de production performants dans toutes leurs dimensions : économique, environnementale, et sociale.

Pourquoi un Projet agro-écologique ?

 produire autrement en repensant nos systèmes de production, en les basant sur une utilisation optimale des ressources et des mécanismes naturels ;
 préserver les ressources sur lesquelles s’appuie notre production agricole et dont nous dépendons ;
 répondre à la demande légitime de la société d’engager l’agriculture vers de nouveaux modèles de croissance possibles.

L’agriculture, qui occupe près de deux tiers du territoire national, a une responsabilité majeure en termes de gestion des ressources naturelles et du patrimoine vivant qui constitue sa ressource première. Le projet agro-écologique entend se décliner à l’échelle de chaque exploitation, au niveau individuel mais également à l’échelle territoriale, au niveau collectif (organisation des filières, accompagnement des agriculteurs et dynamique des territoires). Cette approche est d’autant plus nécessaire qu’il n’existe plus un modèle agricole unique. Nos exploitations agricoles sont très diversifiées et de moins en moins semblables les unes aux autres. Il existe cependant des marges de progrès possibles dans chaque système de production qui peuvent être exploitées en s’appuyant sur des pratiques agronomiques adaptées.

En quoi consiste le Projet agro-écologique ?

Le projet agro-écologique vise à faire progresser simultanément la performance économique, la performance environnementale et la qualité sociale des systèmes de production pour les agriculteurs comme pour la société. Il vise ainsi à produire autrement en repensant nos systèmes de production. C’est un changement des pratiques agricoles, mais c’est aussi une autre façon de penser, pour réintroduire du savoir agronomique et utiliser au mieux les fonctionnalités et les interactions naturelles. Pour développer des pratiques agro-écologiques, il est essentiel de considérer non pas chaque parcelle indépendamment, mais bien l’ensemble de l’exploitation agricole dans une approche globale où les différents éléments sont en synergie. La mise en place de ce projet entraîne une évolution de nos principales politiques agricoles afin de faciliter l’engagement vers l’agro-écologie et d’accompagner les agriculteurs dans cette transition.

Qui est impliqué dans le Projet ?

Tout le monde ! Les agriculteurs d’abord, car l’agro-écologie repose en particulier sur des projets développés à l’échelon local. Mais également les opérateurs économiques, les instituts de recherche-développement, la formation professionnelle initiale et continue, tous les acteurs du développement agricole, les collectivités locales, et bien sûr l’État, qui met en place plusieurs actions fortes pour y contribuer.

Produire autrement, c’est :

1. Former les agriculteurs. L’un des volets essentiels du projet agro-écologique est de mettre au point et diffuser de nouvelles pratiques agronomiques et d’élevage.

2. Développer et animer des projets collectifs. La transition agro-écologique s’appuie sur les collectifs d’agriculteurs, la mise en commun de projets et le retour d’expérience des « pionniers ».

3. Réduire l’utilisation des produits phytosanitaires. Diminuer les phytos, c’est mieux gérer les risques sanitaires de la production végétale, tout en protégeant ceux qui utilisent ces produits, mais aussi les riverains et les consommateurs.

4. Conseiller les agriculteurs. L’accompagnement des agriculteurs par les acteurs et réseaux du développement agricole a une importance décisive dans l’évolution de l’agriculture française vers l’agro-écologie.

5. Aider la transition. Les soutiens publics peuvent être mobilisés pour accompagner la transition agro-écologique, notamment dans le cadre de la politique agricole commune (PAC), dont la déclinaison en France a été conçue afin de poursuivre cet objectif.

6. Encourager l’agriculture biologique. Mode de production respectueux de l’environnement et du bien-être animal, l’agriculture biologique s’intègre pleinement dans le projet agro-écologique pour la France.

7. Engager et mobiliser les filières et les territoires. Réussir la transition agro-écologique, c’est trouver des alliances et des synergies au sein d’un même territoire entre la collectivité, les citoyens, les agriculteurs, les filières, pour les articuler entre elles et développer des coopérations territoriales.

8. Diminuer le recours aux antibiotiques vétérinaires. La politique de lutte « une seule santé » est mise en oeuvre tant dans le domaine humain que vétérinaire.

9. Sélectionner des semences adaptées. La diversité des ressources génétiques végétales, leur caractérisation et leur conservation sont essentielles pour contribuer à l’adaptation des plantes au changement climatique, à la durabilité des modes de production, et au développement d’une grande diversité de plantes cultivées

10. Enrichir les sols avec l’initiative 4 pour 1000. Une augmentation minime du stock de carbone des sols a des effets majeurs, tant sur la productivité agricole que sur le cycle mondial des gaz à effet de serre.

11. Encourager l’apiculture. La France a tous les atouts pour être un grand pays apicole, en agissant à la fois sur la santé de ces pollinisateurs, sur la biodiversité essentielle à leur environnement et sur la structuration de la filière apicole.

12. Utiliser l’arbre pour améliorer la production. En utilisant tout l’espace et toutes les ressources disponibles, l’agroforesterie améliore le rendement des terres agricoles et la productivité des exploitations agricoles.