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Journée mondiale du climat

Ce 8 décembre marque la journée mondiale du climat. L’occasion de remettre cette question au cœur de nos préoccupations, alors que la lutte contre la pandémie et la crise économique l’a quelque peu exclue des discussions en 2020.

Pourtant, des chiffres et faits très concrets continuent de montrer l’impact du réchauffement climatique sur de nombreuses vies humaines.

Montée des eaux, augmentation de la température, plus nombreuses et violentes tempêtes liées au réchauffement des océans, qui augmente l’humidité et la force des cyclones qui se forment, augmentation des pollutions... sont autant de phénomènes constatés générés par le dérèglement climatique.

En 2019, 36,8 milliards de tonnes de CO2 ont été émises, soit 0,6 % de plus qu’en 2018, selon les données de Global Carbon Project. Cela occasionnerait le décès de 800.000 personnes, en Europe, chaque année, et 9 millions de personnes sur Terre.
Ce dérèglement provoqué par les activités humaines va avoir des conséquences dramatiques sur les océans, la cryosphère et la production alimentaire mondiale.

Les océans ont absorbé environ un quart des émissions de gaz à effet de serre produits par les humains depuis les années 1980. Comme résultat, ils sont plus chauds, plus acides et moins salés. La concentration d’oxygène dans les milieux marins a baissé de 2 % en 60 ans, et devrait perdre 3 ou 4 degrés supplémentaires si les émissions de CO2 restent au même niveau. La fréquence, l’intensité et l’étendue des vagues de chaleur marines comme celles qui ont ravagé la grande barrière de corail australienne ont augmenté. Les coraux, dont un demi-milliard de personnes dépendent pour leur nourriture et leur protection, ne devraient pas survivre à un réchauffement de surface de 2 °C comparé aux niveaux préindustriels.

En raison du réchauffement et de l’acidification, les réserves alimentaires dans des eaux tropicales peu profondes pourraient décroître de 40 %, mettant en péril notre capacité à nourrir la population mondiale.

Les calottes glaciaires en Antarctique et au Groenland ont perdu en moyenne 430 milliards de tonnes chaque année depuis 2006, devenant la principale source de la hausse du niveau des océans. L’ensemble des glaciers, pas seulement ceux des pôles, sont concernés par ce déclin. À travers le monde, plus de deux milliards de personnes dépendent des glaciers pour leur eau potable. Les montagnes devraient perdre une part importante de leur couverture neigeuse, avec des impacts importants sur l’agriculture, le tourisme et l’approvisionnement en énergie.

Si les températures mondiales augmentent de 2°C en moyenne, le risque d’instabilité de l’approvisionnement alimentaire sera hautement élevé, alors même qu’en 2050 il faudra nourrir 9 milliards d’individus.

En 2014, les experts du Giec avaient déjà établi que, sans réel effort pour endiguer le réchauffement climatique, la production des grandes cultures comme le blé, le riz ou le maïs pourraient baisser de 2 % tous les 10 ans. Les régions tropicales seraient les plus touchées par ce phénomène mais les régions tempérées n’en seront pas non plus exemptées. Lorsque la température augmente d’un degré, c’est plus de 10 % de baisse de la production alimentaire mondiale.

Si il est maintenant bien trop tard pour infléchir ce changement climatique, nous pouvons encore l’atténuer et surtout nous préparer, et agir, en rendant nos sociétés plus résilientes.

Les actions de protection, de gestion durable et de restauration des écosystèmes sont des solutions concrètes pour lutter contre le changement climatique. C’est en effet en préservant et en restaurant nos milieux naturels que nous continuerons à capter et stocker le carbone de la planète et contribuerons à réduire l’impact des risques naturels tels que les inondations, les submersions marines, les avalanches ou l’érosion côtière. Protégeons davantage nos zones humides, nos mers et littoraux, nos forêts, nos mangroves et nos récifs coralliens ! C’est aussi en créant des espaces verts en ville que nous atténuerons l’effet des canicules qui permettent de refroidir l’air tout en captant les polluants et offrant des zones d’ombrage." précise l’UICN.

Il est crucial d’investir aujourd’hui de façon spécifique et ambitieuse dans les solutions fondées sur la nature. Elles doivent être un élément clef des contributions nationales des États pour respecter les engagements de l’Accord de Paris, et plus largement de l’ensemble des acteurs dans la mise en œuvre de leurs stratégies et plans d’action sur le climat et les risques naturels suite à la COP21

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