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La société Sineu-Graff, lauréat 2019 des "Prix Entreprises et Environnement", a conçu un banc refuge pour les insectes. Il s’agit de promouvoir la biodiversité en ville et sensibiliser le public à l’importance des insectes.
Il sert à la fois d’espace pour s’asseoir et d’habitat pour les petites bêtes.
Cette entreprise de fabrication de mobilier urbain s’est associée à Défi écologique, un collectif d’entrepreneurs alsaciens spécialisé dans la promotion de la biodiversité auprès des acteurs publics et privés. Il s’agit de combiner deux fonctions : le confort pour le passant et l’habitat pour les insectes. En ville, ces derniers manquent d’abris pendant l’hiver et de lieux de reproduction. C’est là que le banc refuge joue son rôle.
À l’intérieur, on trouve de la matière organique : des coquilles d’escargots, pour
attirer les osmies bicolores, une espèce d’abeille, de la paille pour les chrysopes ou des pommes de pin et des tuiles pilées pour les coccinelles. Les insectes y trouvent leur nourriture et un lieu de vie. Ils ont besoin d’humidité, c’est pourquoi les trous qui leur permettent d’entrer dans l’assise du banc sont au niveau du sol, pour capter l’eau de pluie. Par ailleurs, ont été creusés différentes formes de trous adaptées à chaque espèce : hachures, ronds, traits horizontaux… En outre, il faut orienter
la structure au sud pour qu’elle profite d’un maximum d’ensoleillement. Au total, une quinzaine d’espèces peuvent potentiellement élire potentiellement élire domicile dans le banc refuge.
Les espèces attirées sont totalement inoffensives pour l’homme. Sur le panneau à côté du banc refuge, les passants peuvent scanner le code QR pour accéder au site
dédié au dispositif. Les personnes peuvent ainsi partager leurs observations : vu trois carabes* cet après-midi. Le Banc Refuge® est ainsi une assise urbaine qui combine science participative, encouragement à la biodiversité et outil de médiation à l’environnement.
Le projet allie l’écologie et le social : c’est un Esat (Établissement et service d’aide pour le travail) qui a installé le banc refuge de Colmar. Pour l’heure, seuls deux prototypes existent en France : le premier est à Colmar, le second à Saint-Priest (69).
Facturé entre 1 500 et 4 000 euros, le banc refuge suscite l’intérêt des collectivités locales françaises, d’après la société. Il y en aura bientôt un au zoo de Mulhouse, à Nice. L’entreprise est actuellement en discussion avec la mairie de Paris.
La ville de Mennecy a déjà installé 16 bancs refuge, notamment dans l’avenue d’Arblay. Ces mêmes bancs ont été installés également sur la commune de Paray-Vieille-Poste.
À terme, il s’agit pour les promoteurs de l’installation de sensibiliser à l’importance des insectes dans l’environnement, alors que leur nombre ne cesse de chuter,
selon plusieurs études récentes.
Vous trouverez ci-dessous le lien d’une vidéo et du site de DEFI ECOLOGIQUE
https://www.youtube.com/watch?v=Kq3xhyN8kFw
https://www.defi-ecologique.com/
Vous trouverez aussi ci-dessous, le lien vers le reportage sur le Banc Refuge, diffusé le 11 mars 2019 sur France 3 Grand Est dans l’émission « Complètement à l’Est ».
https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/emissions/completement-est-0
=> Sineu Graff apparaît à la séquence de 05:42 à 9:25
* Carabe : Le carabe est un insecte de 15 à 30 mm de long qui se déplace très rapidement au sol. Il ressemble au scarabée. Il a un corps plutôt ovale, terminé par une petite tête munie de deux longues antennes et de deux fortes mandibules.
Son régime alimentaire incluant des ravageurs, le carabe prévient ainsi leur pullulation.